Concert-Echos, La Garnie-Village 17 Avril 1994

André Vigne

 

Quelques mots, quelques phrases pour rallumer les braises d'un feu fragile, que presqu'une année déjà éteint inexorablement.

Ainsi va la vie. Mais le temps complice de nos maladresses, de nos passions et prouesses aussi, offre l'occasion d'un éveil nouveau, évitant ainsi l'implacable oubli.

Ce sont, bien sûr, les échos de ce concert, qui m'incitent à écrire ce texte, par courtoisie, délicatesse, loyauté et franchise.

La première de mes réflexions va à nos élus, que nous avons invités à l'initiative de Mr le Président de l'association. Les quelques présents ont été d'ailleurs remerciés dans le précédent bulletin très aimablement. Il est vrai que la disponibilité n'était pas évidente ce jour là.

La deuxième de mes réflexions va aussi à nos élus, en présentant mes excuses pour ceux qui se sont sentis secoués, par les observations relatives à la vie dans la Garnie. Mon but n'était pas de vous offusquer mais simplement de vous offrir, sur un plateau, les doléances de nos nombreux villageois et de moi-même. Nuance! Evidemment, la parole a ses risques. Mais l'occasion était si tentante!

Reconnaissez aussi que pour vous c'était une occasion pratique et facile de prendre la température de vos administrés, dont la consultation se fait de plus en plus rare, et généralement reste sans espérance.

Ne pas adhérer forcément à vos priorités et vous faire connaître les nôtres n'a rien d'offensant, c'est simplement exprimer la bonne santé de la démocratie et en étaler toute sa saveur.

Ceci dit, la prochaine fois, pour ce genre de manifestation, nous entrerons dans le vif du sujet, c'est à dire la MUSIQUE, à moins que des occasions pressantes nous obligent à nous faire entendre à nouveau.

La troisième de mes réflexions va à l'Association. En vous disant que je suis prêt à renouveler l'expérience, si vous le souhaitez, mais à une seule condition, que je ne sois pas seul pour affronter l'épreuve dans le détail et sa globalité. C'est lourd. Des structures de plus en plus compétentes fleurissent ça et là qui ne demandent qu'à être utilisées dans des limites acceptables et raisonnables.

Il serait donc souhaitable qu'un certain "esprit St Roch" souffle sur cette nouvelle activité mobilisatrice et intéressante à bien des égards si elle est bien exploitée.

La quatrième de mes réflexions va aux membres de l'Association en leur faisant remarquer qu'au fil des ans de nouvelles activités naissent, donc que notre Association s'enrichit. Il serait donc regrettable de bouder les parfums nouveaux qui se présentent, par des prétextes baveux, que l'inconscient ou le conscient balise au lieu de signaler.

Il en va de l'intérêt des Amis de la Chapelle St Roch et des habitants de la Garnie. Tout cela pouvant être salutaire aussi mais c'est l'avenir qui le dira.

A. Vigne